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le 27/09/2016 à 09:50:45
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http://www.indigne-du-canape.com/anarchie-et-decroissance-reflexion-globale-pour-sortir-du-capitali sme-1/ Anarchie et décroissance : réflexion globale pour sortir du capitalisme (1) graffiti-anarchie-world-is-yours Partie 1 : sur les traces d’une anarchie pacifique et universelle ? Toi qui vient de poser les yeux sur cet article, non, n’abandonne pas. Ne pense pas que l’anarchie est un concept trop vieux, trop dépassé, trop utopiste, trop politique. Donne-lui une chance. Peut-être que tu n’as jamais rien lu de positif sur l’anarchie… C’est l’occasion de voir les choses différemment. Maintenant. Ensemble. anarchie-a-priori-idees-recues-cliches « No -ism, no schisme » (pas de -isme, pas de schisme) Communisme, socialisme, capitalisme, libéralisme, nationalisme… Définir une société par un terme clivant, c’est par définition vouloir imposer un système à une société qui n’est pas consentante dans son entièreté. L’anarchie, elle, se veut dans une évolution constante. Elle refuse d’être enfermée dans un système. Étymologiquement, « -an » « -archos » signifie « sans hiérarchie » : tous égaux, c’est le principe fondateur de la vraie justice et donc de la liberté. L’anarchie s’arrête là. Sa seule Loi, c’est le refus de la domination. Puis des penseurs en ont produit des dérivés, l’anarchisme libertaire, le syndicalisme libertaire, le communisme libertaire, etc. Mais les mots sont manipulés. Aujourd’hui, dans la vie de tous les jours, on n’entend plus parler de l’anarchie que dans un seul contexte : « Mais c’est l’anarchiiiie ! » entend-on de la bouche l’élites grassement payées pour venir déformer les mots et les luttes sur les plateaux télé. L’anarchie est devenue synonyme de chaos, de gros bordel, de désordre sans nom. Mais cette déformation n’est pas la réalité. L’anomie est le mot juste lorsque l’on veut qualifier un état sans ordre, un état de destruction total. L’anarchie, c’est l’ordre sans le pouvoir : la différence est tout de même notable. Les mots nous manipulent, rappelons-nous. Lire aussi : Les mots nous manipulent : agissons pour une reconquête des concepts ! anarchie Mais finalement, peut-on aller plus loin dans une définition de l’anarchie ? Je considère que non. L’anarchie étant un ordre intelligent en constante évolution tandis que les mots que j’écris là vont demeurer figés, je vais m’essayer à dessiner, au crayon à papier et tout en légèreté (et de manière ouverte à toutes les remarques), les contours d’une forme éminemment positive et noble de l’anarchie qu’une connaissance a baptisée – suite à un long débat – « l’anarchie romantique ». Les contours de l’anarchie romantique L’anarchiste est à la recherche d’un idéal. Idéal dans lequel l’émancipation humaine est la clé. Une société où chaque individu accepté tel qu’il est pense dans une logique collective. Ou le bonheur de chacun et de tous est le seul horizon. Nous sommes tous faits du même bois. Ou plutôt de la même eau, à 75% environ. Tous. On a tous nos petites différences, nos yeux, notre nez, notre peau, notre taille ou notre poids, mais nos bases sont les mêmes. Notre nature corporelle est la même. Selon cette nature propre et la nature qui nous entoure, nous avons à faire des choix pour mener notre vie avec décence, avec respect, et mieux, avec conviction. L’homme seul, animé par des désirs de découverte, d’évolution et de liberté a appris a se servir de son « environnement » pour son propre intérêt, et même parfois à se servir des autres être humains pour son propre intérêt. Parce qu’il est intelligent, il a parfois compris que l’entraide lui servirait plus que la compétition pour avancer. Mais ce n’est pas pour cela qu’il a abandonné l’idée de domination, de hiérarchie. Car l’homme, esseulé dans son esprit, place sa propre liberté au-dessus de toutes les autres. Lire aussi : Kropotkine, aide-nous : ils ne veulent pas de L’Entraide ! Dans un monde des idées idéales, libérés de nos chaînes, nous serions peut-être tous potentiellement anarchistes, car l’anarchie place la liberté en principe suprême. Mais l’homme est un animal social et l’anarchie au sens strict semble avoir du mal à s’adapter au désir individuel de chaque homme dans un cadre social. Suivant cette logique, l’homme raisonnable poursuit à un niveau individuel un désir de liberté et de conquête incompatible avec la liberté de tous. Et il le sait. Il lui faut donc changer. Apprendre un certain nombre de valeurs. Concilier ses désirs avec ceux des autres. Comprendre le Bien Commun et œuvrer en ce sens. L’ordre sans ordres, la liberté sans contrainte semblent difficiles sans un minimum de règles communes. Globalement, dès notre plus jeune âge, nous recherchons la liberté, nous avons cette soif là. Sauf qu’en société, il faut garantir une égalité – je préfère de loin le terme de justice sociale – et que la logique de liberté totale tire parfois dans le sens inverse de la parfaite justice sociale, comme l’a parfaitement démontré Tocqueville dans De la démocratie en Amérique. C’est pour cela qu’il faut malgré tout faire entrer l’anarchie dans un projet collectif, un système (à ne pas prendre en un sens péjoratif car un système peut être humain, autogestionnaire, local, fédéral, équitable, démocratique, évolutif…). citation-tocqueville-anarchie Depuis que l’homme est entré dans l’ère de l’ « homo scientificus », on peut décemment penser qu’il est en mesure de savoir et même de prévoir comment lui et les siens peuvent vivre dans le respect les uns des autres et de son environnement, c’est-à-dire des espèces vivantes animales et végétales, mais aussi des éléments minéraux etc. qui l’entourent et dont il a besoin pour vivre et perdurer. Une ébauche de système ? Collectivement, il y a donc nécessité de canaliser un système horizontal sans ordre et garantissant la liberté maximale de chacun et de tous en l’incluant au cœur d’un système régit par des règles de vie qui ne soient pas coercitives. La seule liberté qui serait proscrite serait justement celle dont les puissants abusent aujourd’hui : la liberté de contrôler ou d’utiliser un autre individu pour un besoin/intérêt personnel ou même collectif ; ou bien la liberté d’utiliser ou même d’accaparer un élément naturel de cette planète pour un besoin/intérêt qui ne soit pas collectif et dans une mesure qui viendrait mettre en péril la capacité de la nature à se régénérer de manière autonome. Garantir le maximum de droits individuels mais les insérer dans une sorte de charte collective, un règlement de vie. La portée doit être définie ensemble, les hommes doivent tous la signer de bonne foi. Comment garantir un vrai projet collectif dirigé vers le bien commun ? Par exemple, on pourrait l’imaginer si on acceptait de détruire la toute puissance de nuire du monde de la finance et de la société de consommation et assurer une démocratie réelle ! Mettre en place cette démocratie à l’échelle locale sur le principe de libre association. Le mot démocratie a été galvaudé par le système et ses représentants depuis une cinquantaine d’années, il ne correspond plus à aucune réalité politique. Nous vivons dans un système hypocrite qui nous demande 2-3 fois tous les 5 ans de nous déposséder sciemment de nos droits démocratiques en remettant notre pouvoir décisionnaire à des politiciens professionnels spécialistes de la communication (la manipulation) et à des lobbies (finances, multinationales). C’est tout. Merci beaucoup. Lire aussi : Mensonge : arrêtons d’appeler notre système une « démocratie » ! On pourrait imaginer tout un tas d’autres manières d’organiser politiquement une société afin de garantir un minimum de transparence, ou mieux, afin de garantir une vraie démocratie ! Afin de la mener vers le partage, l’émancipation, la connaissance voire le bonheur. La vraie démocratie se fait avec tous, et sa base est une charte collective. Mais mettre en place une démocratie athénienne pour 65 millions d’individus semble un doux rêve. Pourquoi alors ne pas imaginer une décentralisation et une fragmentation de la représentation, afin que tout le monde se sente investi ? Que tout le monde (re)prenne goût aux décisions qui vont changer la vie de sa Cité, de son quartier, de sa ville et de sa région… anarchie-horizon-democratie-vaisseau On pourrait imaginer la mise en place d’une Constitution générale avec des principes clés puis une multitude de Mini Constitutions où des Règles de vie dans chaque micro société. Au niveau de l’organisation politique, à chacun de s’organiser. Élection, tirage au sort, non cumul, révocation, roulements : il n’y a aucun système idéal, mais du moment où l’on peut garantir une absence de hiérarchie et des formes de contrôles réciproques empêchant les abus et une vraie justice sociale, tout est envisageable. Il y a de nombreuses formes d’anarchie. Quand je parle de moyens de contrôle de chacun sur tous, c’est justement des moyens de faire en sorte que l’équilibre soit fort entre la liberté de chacun et l’égalité entre tous. On pourrait par exemple imaginer des systèmes de consensus ou de tirage au sort au niveau de la politique locale, mais aussi dans les services publics, dans l’entreprise, dans les écoles, au niveau de l’alimentaire, afin que chacun ait un pouvoir de décision (au niveau local) sans que cela soit « un bordel sans nom »… Lire aussi : Education : apprendre le changement, c’est comment ? L’homme est un loup pour l’homme, oui, mais avant tout parce qu’on l’a éduqué en ce sens. Kropotkine a souligné avec brio que l’entraide était autant sinon plus important que la compétition entre les humains. Les enfants qui ont bénéficié d’une éducation coopérative ont un vrai sens du consensus et du bien commun, et sont beaucoup plus épanouis. Bref, difficile mais pas utopique de voir un jour une sorte de « système anarchiste » se mettre en place. Mais il faudrait avant de rêver, redéfinir certaines priorités dans notre société actuelle qui fonctionne parfois à sens inversé. Par exemple, le monde de la finance, des assurances, des banques, a acquis un pouvoir démesuré et une influence – grâce à ses lobbies totalitaires – sur les politiques globales, remettant en cause ce que l’on appelle la « souveraineté populaire ». Pire, l’économie est devenue une religion redéfinissant nos sociétés coûte que coûte sans même prêter attention aux êtres humains. Les inégalités se creusent, la survie est une réalité et pas uniquement dans les pays du Sud… Lire aussi : La finance et ses lobbies, véritables ennemis du peuple et de la démocratie Toujours au nord, la société de consommation – le pire des fascismes selon Pier Paolo Pasolini – consume les femmes et les hommes. Elle les empêche de réfléchir et les maintient dans une dépendance, une passivité qui nuit gravement à leur émancipation… Le tout en enchainant le sud dans une forme de néo-colonialisme insupportable ! Alors, désapprenons, évoluons, changeons ! anarchie-poeme-thierry-maricourt Note aux anarchistes extrémistes Je le dis et le répète sans arrêt à ceux qui affirment sans hésiter que l’extrémisme, « c’est mal ». Le système dans lequel on vit est extrémiste. De ce fait, ce qu’ils qualifient d’extrémiste ne l’est pas obligatoirement. Il faut être plus fin que cela (encore une fois, les mots nous manipulent). Néanmoins, je suis d’accord que tout avis tranché et définitif n’est pas constructif. Alors, j’aimerais m’adresser aux anarchistes radicaux, les vrais, les durs, avec qui je partage des valeurs mais aussi de nombreux désaccords. L’anarchie est le parfait contraire de l’inertie, de l’immobilisme, de la rigidité. C’est une philosophie sociale et politique qui considère que rien n’est jamais acquis, fini, déterminé, définitif, que tout doit sans cesse passer par le prisme de l’intelligence humaine pour être réglé, réadapté, réévalué pour satisfaire au mieux aux besoins de tous et de chacun. Le bien commun est son seul horizon. Avec la justice, la liberté et l’égalité pour entreprendre ce chemin infini, interminable, vers le bonheur ! Lire aussi : La première et dernière liberté : la leçon de vie signée Krishnamurti L’anarchie étant une constante évolution, comment se définir comme « vrai anarchiste » ? Comment se positionner par rapport à un mouvement infini autrement qu’en marchant et en acceptant qu’avoir raison un jour peut signifier avoir tort demain ! On n’a jamais assez de connaissances ou d’expériences pour se dire anarchiste. Nous sommes tous des anarchistes en devenir ! Qui peut sincèrement se présenter comme anarchiste et montrer à la face du monde une personnalité dure, tranchée, définitive, excluant toutes celles qui ne coïnciderait pas – ou pas assez – avec la sienne ? Qui peut, au nom de la « pureté » idéologique des idées qu’il défend, exclure d’autres êtres humains d’un processus d’échanges mutuels censés parvenir à la concordance des vues, ou du moins, à l’acceptation et la liberté d’agir pour toutes les différences ? citation-brassens-anarchie L’anarchie est exigeante ! Mais ceux qui se disent anarchistes doivent être exigeants avec eux-mêmes, tout le temps, infiniment, et ne peuvent donc pas se permettre de l’être tout le temps et infiniment avec tous. La liberté pour tous que leurs principes érigent en idée fondatrice ne saurait le permettre ! C’est pourquoi l’anarchie fonctionne à l’échelle du local, grâce à la libre association de femmes et d’hommes désireux de construire ensemble la société qui leur ressemble. Ces différentes micro-société libres seraient ensuite destinées si elles le souhaitent à coopérer, à évoluer dans un échange de compétences et une fraternité garantissant une harmonie à toutes les échelles : locale, régionale, nationale, internationale. Car l’anarchie est internationale et n’a pas de frontières, justement. Je ne prétends pas avoir raison. Je ne prétends pas avoir donné la définition de l’anarchie. C’est juste une définition, romantique je l’admets, de cette idéologie politique. Lire aussi : L’Indigné du Canapé : Rages et Utopies d’un enfant du Siècle Et parce que l’anarchie est idéaliste et que je suis quelqu’un avec les pieds sur terre, je veux croire que, dans l’ici et le maintenant, il y a des moyens pour se diriger, lentement et à tâtons, loin de notre société capitaliste ultra-libérale, qui fonctionne sur le dogme de la surconsommation. Et pour moi, un des moyens les plus intéressants, c’est la décroissance. L’idée vous intéresse ? => http://www.indigne-du-canape.com/anarchie-et-decroissance-reflexion-globale-pour-sortir-du-capitali sme-2/ Partie 2 : la décroissance, le chemin le plus court vers l’anarchie ? Lire la partie 1 : sur les traces d’une anarchie pacifique et universelle ? Contrairement à ce que tous les technocrates en costumes qui passent à la télé voudraient vous faire croire, c’est bien le fantasme de la croissance qui entraîne le fameux (et supposé) passage obligé à l’austérité. Ce sont les mensonges sur la crise économique et les vols avérés des banques qui entrainent les crises sociales actuelles. Et pas l’inverse. Le monde dans sa globalité n’a jamais été aussi riche et les injustices aussi criantes. Le capitalisme triomphant est un fantasme pour la majorité. La croissance est un fantasme pour la majorité, qui ne voit jamais sa situation croitre. On fait tout pour nous empêcher de penser à d’autres système, on nous affirme que celui-ci est le meilleur. Mais pour le moment, on n’a pas non plus la preuve que d’autres systèmes fonctionneraient plus mal ! capitalisme-non-evolution Alors, me demanderez-vous, existe-t-il un système qui ne se baserait plus sur le mythe de la croissance infinie ? Et je vous répondrais que oui. La décroissance a très souvent mauvaise presse, souvent à tort, parfois à raison. Et pourtant. Écologie et décroissance La croissance vous rend-elle heureux ? Ne répondez pas oui sans réfléchir, je sais que non ! Il suffit de voir l’insatisfaction des citadins des grandes villes – ceux qui vivent et subissent de plein fouet la grande illusion de la croissance – pour se rendre compte de la supercherie. Les citadins ? Pour ceux qui ont la chance d’avoir famille, amis, travail et logement (et ils sont de moins en moins nombreux à avoir ce combo gagnant), ils pourraient vous dire qu’ils sont heureux. Mais si vous creusez, que voyez vous ? Beaucoup de fatigue et de déprime, des heures de transports (et d’énervement) chaque jour, un travail rarement exaltant, toujours sous-qualifié et sous-payé, de la pression patronale, de la malbouffe – du resto d’entreprise au McDo – car il faut se dépêcher de manger et produire, produire. Manger et dormir sont devenus des besoins secondaires, presque des luxes. On les déconsidère. On loue la qualité ou la vitesse des Picard et fast-food, on critique les paysans autonomes qui ne votent pas FNSEA et veulent maintenir une diversité dans l’alimentation. On est perdu, on a perdu notre nature. Le temps entier se concentre dans le temps économique. Nous sommes devenus les objets de notre propre surconsommation ! Lire aussi : Et dans l’esprit, une prison nommée «société de consommation» Quoi d’autre ? Les exemples sont légions pourtant, creusez-vous la tête ! Pour réellement croire en un certain bonheur, les échappatoires de ces citadins surchargés par une société de consommation qui ne les laisse jamais tranquilles sont pléthores et rarement sains : les médicaments se consomment plus volontiers que les fruits ; cigarettes, alcool et drogues en tous genre sont monnaies courantes (aujourd’hui, on meurt plus souvent par overdose de médocs ou d’héroïne aux USA plutôt qu’à cause d’un accident de voitures). Il y a aussi la fameuse télévision : elle représente un horizon pour « déconnecter » (mais qui est réellement connecté à la vie, de nos jours, en ville ?) tout comme Facebook et les réseaux sociaux, les jeux vidéo ou les applis sur smartphone. Dans les transports, la musique (abrutissante ou pas, là n’est pas la question) et les terminaux mobiles assurent aux gens une solitude et un enfermement, maximal. Super ! hyperconsommation-necessaire-trop Lire aussi : L’Indigné du Canapé, Rages et Utopies d’un enfant du Siècle Bref, la société de consommation en général permet aux urbains de continuer à penser qu’ils sont heureux. Mais n’y a-t-il pas un souci lorsque la satisfaction de votre journée passe par l’achat d’un nouveau pull et la solitude d’un jeu aux pixels de moins en moins visibles ? La consommation de biens et services et ses différentes échappatoires masquent un vrai désespoir que l’on note lorsqu’on demande aux gens s’ils aiment « ne rien faire ». La réponse est non, « évidemment ». Ne rien faire, être inactif, c’est être ramené à sa condition réelle, sa condition d’humain, seul, lent, déconnecté… Mortel ! Eh oui, ça fait peur à l’urbain et à l’homme en général. Le changement politique passera par un changement social. Et le changement social n’est rien d’autre qu’un changement de comportement, d’individu en individu, individu par individu jusqu’à représenter le collectif. Pourquoi personne ne veut réellement de changement ? Car personne n’accepte de faire face à son propre désespoir, à sa propre solitude, même si c’est pour un bonheur à long terme. L’homme de la société de consommation ne sait plus considérer le long terme, et pourtant… C’est le seul moyen d’imaginer des évolutions positives d’envergure ! En ce sens, j’ai fait un rêve (comme beaucoup de gens avant moi) qui ne fera certainement pas rêver tout le monde. Mon rêve, c’est que le monde de demain sera – ou plutôt devra être – écologique et décroissant. Certes, la décroissance n’est pas un système en tant que tel. C’est une déconstruction du système actuel. En cela, c’est imparfait. Mais c’est déjà un chemin très positif, croyez-le ! La décroissance positive, une résistance active au système ! En respectant chaque être humain et chaque composante de la Nature, ce monde décroissant devra faire entrer l’humanité dans une ère de post-surconsommation : recyclage, obsolescence déprogrammée, circuits d’alimentation courts et sains (locaux et bio, comme les Amap) permettant de faire vivre de nombreuses petites exploitations à taille humaine. Les petites fermes et agricultures à taille humaine et locales entraineront d’elles-mêmes une limitation des consommations de viandes et de poissons, une baisse de la consommation et de la pollution de l’eau, des écosystèmes plus riches (et donc moins d’inondations), etc. decroissance-liens-humains La re-création d’usines locales et autogérées entraînera aussi une diminution de la consommation d’objets manufacturés, car ils seront plus chers (mais de meilleure qualité). Achetez, achetez ! Acheter ? Terminé, ce paradigme. On s’en fichera de la mode, elle ne sera plus la même partout, donc par définition, elle ne se démodera plus… Mieux, ceux qui aiment la mode – réellement – pourront enfin devenir créateur et non plus suiveur car dans une société décentralisée, dé-hiérarchisée, il n’y aura plus de modèle unique, de référence unique, de pensée unique (que tout le monde critique mais à laquelle personne ne s’oppose réellement) ! L’exode urbain deviendra une fatalité heureuse, car qui peut se satisfaire à l’idée de faire bientôt 3 ou 4h de transports par jour pour aller travailler pour un patron qui fait son bénéfice mais paie des clopinettes… Ce temps semble déjà tellement révolu. Dans un système plus sain et donc décroissant (la nature nous le demande), le salariat n’est plus le seul horizon indépassable, et même le travail n’est plus la seule façon de l’homme pour se réaliser. Plus on sortira de cette société de consommation imbécile dans laquelle nous sommes plongés, plus l’homme pourra être remplacé par la machine afin de ne plus effectuer ces métiers contraignants et répétitifs. On le sait depuis des décennies, l’automatisation des tâches par les machines et l’intellectualisation des masses entraine un problème structurel de chômage, que Marx avait déjà vu il y a plus de cent ans. La logique naturelle des choses est de travailler moins – beaucoup moins – pour recréer du lien et de l’humain. Car on a beau nous bassiner à longueur de journée avec la crise économique, la vraie crise actuelle est humaine, et tout est lié ! Qui dit moins de travail tel qu’on le conçoit aujourd’hui, avec son marché, ses salaires, ses horaires, son chômage, dit plus de temps : dans notre monde actuel, le temps fait peur, il est synonyme de vide (de mort ?), il doit être comblé par tous les moyens. Ouf ! Dans un monde de post-consommation, il y aura toujours du travail mais aussi du temps pour des activités, et pour tout le monde. En effet, chaque localité pourra redévelopper à son échelle une vie globale et viable. Le temps de travail sera divisé et reparti selon les possibilités et les envies de chacun, tant que l’on considérera (tous ensemble), que chacun apporte sa pierre à la collectivité. Le temps libre servira aussi à la collectivité, pour échanger poétiquement, politiquement, apprendre de l’autre, jouer d’un instrument, jardiner, lire, danser, jouer, continuer à tisser cet art de créer du lien, sans pression ni contraintes. Le travail au sens actuel du terme avec salaire et patron n’occupera plus beaucoup de temps (et de moins en moins) mais il y aura quand même du pain sur la planche ! Revenir au travail manuel, au travail artistique et artisanal n’est pas une régression mais bien le rétablissement d’un équilibre dans notre société, qui court, oui, mais qui court nulle part, donc à sa perte. richesse-nature-humain Cela pourrait bien être la possibilité d’enfin devenir des humains intégrés, parfaitement conscients de ce que nous sommes. Politisés, réellement. Éduqués, réellement. Passionnés, réellement. Lire aussi : Education : apprendre le changement, c’est comment ? Petite stat : Un potager de 20x20m bien organisé (en faisant de la permaculture par exemple) suffit à nourrir 3-4 personnes. Plutôt que d’aller donner son argent à des vendeurs de mort comme Monsanto, ce n’est pas mal de se remettre à travailler un petit lopin de terre, non ? De même, et c’est là encore un excellent moyen d’essouffler encore plus vite ce système qui nous fait courir à notre perte, les monnaies locales gagnent à être développées. Prochainement, nos vautours de financiers et banquiers risquent de dévaluer les monnaies pour couvrir leurs vols et de nous arnaquer de nos rares économies (attention à vos assurances vie). Comment parer cette perte ? Ce serait possible si dans chaque ville, on développait une monnaie locale nous permettant de continuer à vivre avec une valeur que l’on jugulerait nous-mêmes, entre commerçants et acheteurs, entre voisins et amis, entre citoyens, tout simplement. Cette monnaie serait notre, on la contrôlerait entièrement, et elles nous permettrait de continuer à faire nos courses et à vivre notre vie entre nous, sans personne pour nous contrôler et nous soumettre à cette dictature de la crise, de la dette, de la croissance. A réfléchir, chers amis. Le capitalisme sent venir le danger La décroissance a déjà commencé. Notamment dans les pays dont la croissance semble (à tort, les riches continuent de s’augmenter chaque année) totalement freinée depuis quelques années. Des jeunes partent construire leur monde, vivre leur réalité. Pas d’autarcie (attention à ne pas se laisser embarquer par le vocabulaire du système, car il modifie notre perception des réalités). Pas d’autarcie donc, mais une vraie autonomie. Tout le contraire de notre vie actuelle finalement, où l’autarcie est une réalité de plus en plus présente même en pleine ville, tandis que notre autonomie nous est peu à peu retirée. En effet, le système actuel a bien peur du phénomène et il tente de nous priver de toute autonomie, déjà maintenant. Construire une yourte sur son propre terrain. Interdit, sauf à de multiples conditions. Utiliser des semences libres. De plus en plus compliqué. Vivre de ses propres cultures. D’accord mais à condition de ne pas être revendeur… Aller habiter chez l’habitant. Moui, sauf si ça affaiblit ceux qui gagnent de l’argent comme cela. Faire du covoiturage. Moui, mais avec des règles, pour ne pas gêner le business de la SNCF. Pareil pour les courses et les taxis… Bref, tout est fait pour que la population passe par les circuits validés par l’État, alors même que les grands groupes comme Nestlé ou Monsanto font ce qu’ils veulent avec les brevets, notre santé et les impôts (vive la défiscalisation) et que les hypermarchés sont des arnaqueurs de première classe. Sans parler de cette mondialisation qui permet aux multinationales d’aller violer le droit du travail ailleurs, et de détruire les écosystèmes et les populations, ailleurs. Entre voyous, on se sert les coudes. 315x410 Lire aussi : Mais où s’enfuient les libertés individuelles européennes ? Dans l’éducation aussi, les boulons se resserrent et en plus des cours de français et d’histoire bien contrôlés pour nous apprendre l’histoire officielle, l’éducation civique qui nous demande de bien apprendre (sans remettre en cause) le système politique et la philosophie qui tend à disparaitre, on vient ajouter des cours de morale (laïque) censés dicter le Bien et le Mal selon le bon vouloir du système… Heureusement tout de même que nous avons de nombreux enseignants de qualité et pas dupes. Car globalement, on est mal. Après tout ça, on peut légitimement se dire que si l’autonomie est à ce point-là combattue, c’est qu’elle représente un réel danger pour l’autorité. C’est donc par là qu’il faut creuser, semble-t-il. Aux critiques de la décroissance La décroissance est – ou devient – l’un des courants de pensée en opposition au capitalisme ultra-libéral le plus concret. Il compte donc comme adversaires les partis du pouvoir, gauche, droite et extrême droite. Mais ce n’est pas tout. Dans les cercles d’extrême gauche ou anarchistes également (même chez ceux qui s’opposent réellement au système), souvent fortement attachés aux idées de luttes de classe et de révolution, la décroissance est vue comme une sorte de pacte avec le diable, d’évolution molle ne proposant pas de sortir du capitalisme, mais de le modérer, de le faire évoluer sans le combattre frontalement. C’est relativement vrai mais considérons 5 minutes qu’une révolution de classes tant espérée éclate et dure assez pour faire tomber le système (politique et économique) actuel. Qui, vivant depuis sa naissance dans la société de consommation, a suffisamment appris à désapprendre et à évoluer hors de la matrice ? Qui saurait faire face à une situation de chaos, d’incertitudes et d’insécurité généralisées ? Qui saurait s’organiser et fédérer ? Qui aurait en tête les étapes vers une société plus juste et libre et saurait les transmettre ? Très peu de gens. Lire aussi : « Pour Tout Transformer » : l’appel anarchiste qui parle à TOUT le monde ! Trop peu de gens. Et des gens peut-être beaucoup trop enfermés dans une vision idéale de la politique pour proposer quelque chose d’universel. Alors, il y aura de trop nombreux mécontents et profitant de cela, d’autres obsédés du pouvoir reprendraient bien vite le contrôle des masses à coups de phrases bien faites et de diktat de la peur. La plupart des révolutions ont mal tourné, justement à cause de cela. Une vraie révolution, notamment anarchiste, doit se faire sans la volonté de prendre le pouvoir, selon moi (c’est la pensée d’un certain J. Holloway, historien et très proche du mouvement zapatiste). Lire aussi : La maladie du pouvoir existe : découvrez le syndrome d’Hubris Alors, la décroissance et les actions personnelles et collectives qu’elle implique semblent être une bonne base pour re-conscientiser les masses, magnétisées par la société de consommation et de divertissement. Ce retour au local et au vital serait un processus d’apprentissage et d’évolution personnelle compatible avec les notions « nobles » défendues par les amoureux de la justice sociale, de la liberté, et du bien être de chacun et de tous. La décroissance : un chemin, un processus, une nouvelle étape. L’anarchie défend une société sans hiérarchie, une organisation sociale qui fonctionne par une évolution constante et totale (tout le contraire d’un « système », qui est par essence défini et stable). Ne peut-on pas imaginer une décroissance orientée vers ces valeurs, tendant vers cet idéal ? On nous demande toujours à nous, utopistes, d’être dans la réalité, de proposer du concret. Voici une réalité envisageable, selon moi. Les portes de sortie au capitalisme sont rares. C’est une bouffée d’oxygène d’en trouver une déjà entrouverte. Poussons la porte, poussons les murs, changeons… Vous pouvez aussi suivre les réflexions de L’Indigné du Canapé sur Facebook et Twitter ! Source : certaines images sont empruntées au site decroissance.org |
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http://lesmoutonsenrages.fr/2016/12/22/pourquoi-rejeter-le-progres-est-moderne-cest-un-devoir-human iste-ch-sannat/ « Pourquoi rejeter le progrès est moderne ! C’est un devoir humaniste » CH. Sannat… jeudi 22 décembre 2016 voltigeur Un commentaire Modifier l'article Je ne suis pas toujours d’accord à 100% avec Charles Sannat, mais là j’adhère! Et vous? image: http://www.insolentiae.com/wp-content/uploads/globe-terre-mains.png Mes chères impertinentes, mes chers impertinents, Le progrès est en marche et il est fort probable que nous ayons plus de chance en nous y adaptant qu’en espérant qu’il s’arrête. Certains lecteurs me disent que je manifeste apparemment une grande réticence au changement et que je ne comprends rien. Il ne faut pas confondre réticence au changement ou au progrès et préservation de l’humanisme et de l’humanité. Je m’explique. La technique & l’humanisme Il y a deux volets dans le progrès. Le premier c’est nos gadgets techniques. Ils restent des gadgets. Ils changent plus ou moins notre quotidien, ils sont plus ou moins « novateurs » ou plus ou moins utiles, ils ont des effets secondaires importants ou faibles… Bref, c’est de la technique et cela relève essentiellement de l’intendance. Il y a l’autre volet, les impacts humains. Les changements que ces progrès opèrent sur nous et parfois en nous. Celles et ceux qui ont lu quelques philosophes grecs en dehors de l’école et avec de la maturité, ceux qui ont lu quelques pensées d’empereurs romains, savent à quel point depuis 3 ou 4 000 ans finalement, l’homme n’a pas changé. Nous n’avons pas changé d’un seul poil. Nos sciences, nos gadgets, nos appareils, nos réseaux, et prochainement le cerveau planétaire auquel quelques grands malades de transhumanistes veulent nous brancher par des implants technologiques afin de réaliser le rêve nazi du mythe du surhomme ou de l’homme amélioré ou encore augmenté (peu importe les termes) n’ont pas changé la nature profonde de l’homme. Pire, la technologie, en réalité, ne nous donne pas le meilleur humain. La technologie, mise au service du totalitarisme marchand, des profits et de la consommation de masse, en réalité diminue l’homme, elle exacerbe ce qu’il y a de plus mauvais dans l’être humain. Solitude, enfermement, peur de l’autre, absence de lien, sont les conséquences de la télévision et de la violence véhiculée, des jeux vidéo ou des réseaux sociaux. De la « technologie ». Jalousie, frustration, envie, égoïsme, haine de l’autre, orgueil mais aussi luxure sont les conséquences de la société de consommation. Du totalitarisme marchand. L’un et l’autre forment un cocktail détonant de déshumanisation. L’alibi Arte Oui mais « à la télé il y a aussi Arte »… C’est ce que j’appelle l’alibi Arte. À cette question, posez une autre question : « Quelle est la dernière chose que tu as vu sur Arte et à quelle fréquence regardes-tu cette chaîne ? » Évidemment que de la technologie peut sortir le meilleur en termes purement théoriques et si nous étions dans un monde parfait. Le problème c’est que, dans la vraie vie, le métier de TF1 défini par son ancien PDG c’était bien de « vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola », pas à éduquer, élever les masses ou les informer pour qu’elles rentrent de plain-pied dans le monde dit de la « connaissance » ! Une fois que nous avons évacué cet « alibi Arte », que reste-t-il de la technologie actuelle ? Nos sociétés deviennent-elles moins violentes ? NON. Nos sociétés génèrent-elles plus de bonheur ? NON. Nos sociétés créent-elles du lien social ? NON. Nos sociétés sont-elles ouvertes ? Oui… et en train de se fermer sous vos yeux. Notre monde est-il en paix ? NON, il n’y a jamais eu autant de conflits. Plus nous avons de technologie, moins nous avons de liberté, moins nous avons de sécurité, plus nous avons et vivons de violences, de guerres et de conflits. Nous sommes seuls, isolés, tous devant nos écrans, abrutis, coupés du monde et tout simplement de la vie. Nos pensées se résument désormais à des émoticônes, des hiéroglyphes modernes certes mais qui restent des simples dessins disant si je suis triste ou content, si je rigole ou pas, c’est le degré 0 de la langue, le degré 0 du langage, le degré 0 de l’écriture et donc le degré 0 de la pensée. Il n’y a plus la possibilité d’exprimer une pensée complexe et construite, abstraite. Plus nous avons de tablettes, moins nous avons d’intelligence et d’humanité. Plus nous avons de tablettes, de drones, de robots et autres technologies, plus nous devenons stupides et bêtes. On nous explique que le progrès c’est plus d’intelligence… C’est faux ! Pour le moment, le progrès c’est une entreprise massive d’abrutissement des masses. Alors oui, moi aussi j’ai un portable, un ordinateur, mais je veux les considérer uniquement comme des outils. Oui, c’était mieux avant et il ne faut pas avoir peur de le dire, pas pour rejeter les progrès qui, de toutes les façons, s’imposeront à nous, mais pour les dompter et les mettre au service de notre humanité et de notre humanisme. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais… qui a vécu dans les années 1500… Ce n’est donc pas tout jeune et pourtant, il avait déjà tout compris. J’aime le progrès, les sciences, les découvertes, profondément, totalement. Mais ce progrès technique sans le volet philosophique et humaniste, croyez-moi, ne vaut strictement rien. Le progrès sans âme, sans amour, sans intelligence, sans humanité, sera au mieux une succession de gadgets, au pire, les outils de notre propre perte collective. Si nous voulons que le progrès soit une chance, alors il faudra le dompter. Le dompter cela veut dire savoir accepter de voir croître certains progrès et avoir aussi la volonté farouche d’en faire décroître d’autres et de les refuser. Je terminerai juste en vous disant que ce que je vous dis là est une évidence que toutes les éminences de la Silicon Valley ont parfaitement assimilée. L’école Waldorf bannit de sa pédagogie pour les enfants des cadres de Google et autres Amazon ou Apple, tous les écrans, tablettes, iPad et autres télévisions jusqu’au lycée… et après, les limitations restent très fortes. Si vous ne me croyez pas, lisez cet article de Libération ici. Les plus technophiles savent faire décroître la technologie et la mettre de côté pour préserver l’humanisme de leurs enfants. J’espère que vous comprenez enfin à quel point toute cette technologie, ces prôôôgrès, dont on nous rebat les oreilles, n’en sont pas. Ce sont des outils de contrôle des masses, des outils de contrôle social, ils sont des moyens de lobotomiser les foules. La technologie que l’on vous offre est la ruine de l’âme, mais les élites, elles, en préservent leurs propres enfants. Je ne suis donc pas réfractaire au changement, je n’ai juste aucune illusion sur ce qu’il est : la négation même de notre intelligence, de nos capacités et de notre humanité. Il est conçu comme un asservissement. Ci-dessous le clip de Moby. C’est moderne, et ça dit en musique la même chose que moi. VOIR Le progrès technique n’est pas une fin en soi. Le véritable progrès, le véritable chemin est celui de la sagesse humaine, de la domination de nos passions. Il y a des progrès qui en réalité empêchent cette évolution humaine, cette révolution humaniste. Le progrès nous fait perdre les lumières. Il faut donc savoir l’accepter pour partie. Avoir la force de le rejeter sur d’autres aspects. Dans tous les cas, il ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. L’essentiel c’est comme le disait Saint-Exupéry, que l’on ne voit bien qu’avec le cœur. N’oubliez pas l’amour. Il est déjà trop tard. Préparez-vous ! Charles SANNAT pour Insolentiae « Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. » En savoir plus sur http://lesmoutonsenrages.fr/2016/12/22/pourquoi-rejeter-le-progres-est-moderne-cest-un-devoir-humani ste-ch-sannat/#DR3yxx5IbATYXWu0.99 |
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le 17/03/2017 à 13:37:49
http://www.mieux-vivre-autrement.com/planete-en-danger-7-propositions-de-pierre-rabhi-pour-vivre-et -prendre-soin-de-la-vie.html#sthash.A4KL8PRL.dpbs Pierre-Rabhi1 La planète terre est à ce jour la seule oasis de vie que nous connaissons au sein d’un immense désert sidéral. En prendre soin, respecter son intégrité physique et biologique, tirer parti de ses ressources avec modération, y instaurer la paix et la solidarité entre les humains, dans le respect de toute forme de vie, est le projet le plus réaliste, le plus magnifique qui soit. Constat : La Terre et l’Humanité sont gravement menacées Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? Constat 1 : Le désastre de l’agriculture chimique L’industrialisation de l’agriculture, avec l’usage massif d’engrais chimiques, de pesticides et de semences hybrides et la mécanisation excessive, a porté gravement atteinte à la terre nourricière et à la culture paysanne. Ne pouvant produire sans détruire, l’humanité s’expose à des famines sans précédent. Constat 2 : L’humanitaire à défaut de l’humanisme Alors que les ressources naturelles sont aujourd’hui suffisantes pour satisfaire les besoins élémentaires de tous, pénuries et pauvreté ne cessent de s’aggraver. Faute d’avoir organisé le monde avec humanisme, sur l’équité, le partage et la solidarité, nous avons recours au palliatif de l’humanitaire. La logique du pyromane-pompier est devenue la norme. Constat 3 : La déconnexion entre l’humain et la nature Majoritairement urbaine, la modernité a édifié une civilisation « hors-sol », déconnectée des réalités et des cadences naturelles, ce qui ne fait qu’aggraver la condition humaine et les dommages infligés à la terre. Constat 4 : Le mythe de la croissance illimitée Le modèle industriel et productiviste sur lequel est fondé le monde moderne prétend appliquer l’idéologie du « toujours plus » et la quête du profit illimité sur une planète limitée. L’accès aux ressources se fait par le pillage, la compétitivité et la guerre économique entre les individus. Dépendant de la combustion énergétique et du pétrole dont les réserves s’épuisent, ce modèle n’est pas généralisable. Constat 5 : Les pleins pouvoirs donnés à l’argent Mesure exclusive de prospérité des nations classées selon leur PIB et PNB, l’argent a pris les pleins pouvoirs sur le destin collectif. Ainsi, tout ce qui n’a pas de parité monétaire n’a pas de valeur et chaque individu est oblitéré socialement s’il n’a pas de revenu. Mais si l’argent peut répondre à tous les désirs, il demeure incapable d’offrir la joie, le bonheur d’exister… Propositions pour : Vivre et prendre soin de la vie Quels enfants laisserons-nous à la planète ? Proposition 1 : Incarner l’utopie L’utopie n’est pas la chimère mais le « non lieu » de tous les possibles. Face aux limites et aux impasses de notre modèle d’existence, elle est une pulsion de vie, capable de rendre possible ce que nous considérons comme impossible. C’est dans les utopies d’aujourd’hui que sont les solutions de demain. La première utopie est à incarner en nous-mêmes car la mutation sociale ne se fera pas sans le changement des humains. Proposition 2 : La sobriété heureuse Face au « toujours plus » qui ruine la planète au profit d’une minorité, la sobriété est un choix conscient inspiré par la raison. Elle est un art et une éthique de vie, source de satisfaction et de bien-être profond. Elle représente un positionnement politique et un acte de résistance en faveur de la terre, du partage et de l’équité. Proposition 3 : Le féminin au cœur du changement La subordination du féminin à un monde masculin outrancier et violent demeure l’un des grands handicaps à l’évolution positive du genre humain. Les femmes sont plus enclines à protéger la vie qu’à la détruire. Il nous faut rendre hommage aux femmes, gardiennes de la vie, et écouter le féminin qui existe en chacun d’entre nous. Proposition 4 : L’agroécologie, alternative indispensable De toutes les activités humaines, l’agriculture est la plus indispensable car aucun être humain ne peut se passer de nourriture. L’agroécologie que nous préconisons comme éthique de vie et technique agricole permet aux populations de regagner leur autonomie, sécurité et salubrité alimentaires tout en régénérant et préservant leurs patrimoines nourriciers. Proposition 5 : La Terre et l’humanisme indissociables Nous reconnaissons en la terre, bien commun de l’humanité, l’unique garante de notre vie et de notre survie. Nous nous engageons en conscience, sous l’inspiration d’un humanisme actif, à contribuer au respect de toute forme de vie et au bien-être et à l’accomplissement de tous les êtres humains. Enfin, nous considérons la beauté, la sobriété, l’équité, la gratitude, la compassion, la solidarité comme des valeurs indispensables à la construction d’un monde viable et vivable pour tous. Proposition 6 : La relocalisation de l’économie Produire et consommer localement s’impose comme une nécessité absolue pour la sécurité des populations à l’égard de leurs besoins élémentaires et légitimes. Sans se fermer aux échanges complémentaires, les territoires deviendraient alors des berceaux autonomes valorisant et soignant leurs ressources locales. Agriculture à taille humaine, artisanat, petits commerces… devraient être réhabilités afin que le maximum de citoyens puissent redevenir acteurs de l’économie. Proposition 7 : Une autre éducation Nous souhaitons de toute notre raison et de tout notre cœur une éducation qui ne se fonde pas sur l’angoisse de l’échec mais sur l’enthousiasme d’apprendre. Qui abolisse le « chacun pour soi » pour exalter la puissance de la solidarité et de la complémentarité. Qui mette les talents de chacun au service de tous. Une éducation qui équilibre l’ouverture de l’esprit aux connaissances abstraites avec l’intelligence des mains et la créativité concrète. Qui relie l’enfant à la nature à laquelle il doit et devra toujours sa survie et qui l’éveille à la beauté et à sa responsabilité à l’égard de la vie. Car tout cela est essentiel à l’élévation de sa conscience. Une charte pourquoi faire ? Après avoir lu ces cinq constats alarmants et les sept propositions s’y rapportant, peut-on encore faire comme si de rien n’était ? Certains ont déjà pris conscience des dysfonctionnements sociétaux abordés par Pierre Rabhi. Vous en faites probablement partie, sans quoi vous ne seriez pas à la fin de cet article, à en lire la conclusion. Si chacun prend conscience et adopte un style de vie qui s’en tient à la raison plus qu’aux habitudes néfastes : le monde change. Autrement dit, chaque contribution individuelle est une partie de la solution globale. Chacun est le changement. Document : la Charte Internationale pour la Terre et l’Humanisme du mouvement COLIBRIS La Terre et l’humanité doivent être préservées, faites-le savoir sur les réseaux sociaux : |
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